Traduction française par Tian Wangzi
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Transporté par Li Xinwu, Tang Li laissa son esprit imaginer des dizaines de scènes horribles.
Ce n’était pas du tout parce qu’il aimait ça, mais selon l’atmosphère, le rythme, ce qui allait suivre devrait être ce genre de développement.
Puis, lorsqu’il arriva à sa destination, Li Xinwu le redéposa au sol.
Tang Li vit que devant lui se trouvait deux grands bassins, un rempli d’eau, l’autre rempli à ras bord de vêtements.
Li Xinwu dit froidement : Lave.
Tang Li mit un moment à comprendre : Quoi?
Li Xinwu dit avec sévérité et justice : Ta punition est de laver les vêtements.
Tang Li soupira de soulagement. Il s’agenouilla et attrapa un morceau de vêtement, seulement pour réaliser que c’était une paire d’obscènes sous-vêtements.
Tang Li grimaça. Il déposa le vêtement pour en prendre un autre. Encore d’obscènes sous-vêtements.
Tang Li les déposa aussi. Il étira la main pour pêcher un vêtement tout au fond du large bassin. Encore…
Tang Li eut l’impression que ses mains allaient pourrir et tomber : Ils sont à qui?
Il semblait y avoir une trace de sourire dans l’expression de Li Xinwu : À moi.
Tang Li était confus : Comment peux-tu en avoir autant!
Li Xinwu dit avec évidence : Je me change deux fois par jour.
Tang Li fit une rapide estimation, puis il s’effondra complètement : Alors depuis combien de jours tu les gardes de côté! Tu es malade!
Li Xinwu baissa la tête : Tu les laves ou pas?
Tang Li se lava les mains dans le bassin d’eau : Je ne les laverai pas.
Li Xinwu : Bien.
Tang Li était stupéfait. Il crut que Li Xinwu s’était trouvé une conscience, mais l’instant suivant, ce salopard dit légèrement : Alors, ce sera la décapitation.
Tang Li s’empressa de prendre une paire et se mit à la frotter : Je vais les laver! Je vais les laver, ça va, non!
Fuck, sale chien d’officier.
Intimidateur opportuniste.
12
Li Xinwu observa avec intérêt l’expression humiliée de Tang Li, sa voix froide et claire : Nettoie-les bien, il faut bien frotter autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
En entendant sa voix, Tang Li leva la tête pour voir son visage. Il ne pouvait simplement pas accepter que quelqu’un d’aussi beau, avec une voix aussi plaisante, soit en réalité aussi pervers.
Li Xinwu semblait superviser le travail de Tang Li avec austérité.
Alors, Tang Li lava les obscènes sous-vêtements un à un.
Rien ne pouvait être pire.
Tang Li ne pouvait que baisser la tête et travailler dur, espérant en finir rapidement avec cette scène embarrassante.
13
Après il ne savait combien de temps, il termina de laver la montagne de sous-vêtements.
Il avait l’impression que toute sa personne était séparée du reste du monde.
Li Xinwu sortit des vêtements propres apparemment de nulle part et les tendit à Tang Li : Tu pues la sueur, change-toi.
Tang Li avait passé les derniers jours en prison, sans se laver ni se changer, alors bien sûr qu’il ne sentait pas vraiment bon. Il voulait désespérément des vêtements propres, alors il les prit docilement.
Li Xinwu le poussa vers une pièce adjacente, les lèvres pincées : Entre te changer.
Tang Li hésita un moment, mais en voyant que Li Xinwu ne semblait pas avoir l’intention de le suivre dans la pièce, il y entra avec les vêtements et se changea comme un voleur à la vitesse de l’éclair.
Lorsqu’il fut ressorti, Li Xinwu tendit la main devant Tang Li : Donne.
Tang Li écarquilla les yeux : Quoi?
Li Xinwu glissa sur lui un regard glacial : Les vêtements que tu as retirés, je vais demander qu’on les lave.
Tang Li lui remit prudemment les vêtements. Li Xinwu les prit, puis il le pressa : Allez, retourne dans ta cellule.
Tang Li poussa un soupir de soulagement. Il était sur le point de partir, mais il vit soudainement Li Xinwu prendre les vêtements qu’il venait de retirer, les porter à son nez, et les sentir.
Tang Li avait l’expression WTF peinte sur son visage : …
Li Xinwu gardait son air impartial et incorruptible en disant à Tang Li : Je fouille tes vêtements pour des objets cachés.
Soudainement, Tang Li avait envie de mourir : …
Comme s’il craignait qu’il ne meure pas complètement, Li Xinwu ajouta : Mon nez est très efficace.
Tang Li dit en bégayant : Je, je crois que c’est mieux si, si je les nettoie moi-même, je ne veux pas vous[1], vous donner du travail…
L’expression de Li Xinwu était glaciale : Non. Allez.
Tang Li avança de quelques pas, l’expression complexe, puis lorsqu’il se retourna vers Li Xinwu, il vit qu’il était encore en train de sentir ses vêtements sales.
Il avait l’air passionnément intoxiqué.
Tang Li : …
Ce monde est bien trop sale! Trop crasseux! Trop souillé!
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Tang Li : Général, pardonnez mon offense, mais êtes-vous un pervers?
Li Xinwu dit avec une profonde droiture : Ce général suspecte que du poison a été caché dans tes vêtements, plus je le sens, plus c’est suspect.
Tang Li : Tu es ridicule.
Li Xinwu dit avec une imposante droiture : Ferme-la et avance.
Journal du général :
Cool.
[1] Habituellement, Tang Li parle de manière informelle/familière à Li Xinwu, ici, il passe à un discours plus respectueux