Le général au coeur trop sale, Romans
1 commentaire

Chapitre 8 – Fin

Traduction française par Tian Wangzi

L’auteure a quelque chose à dire :

Cet humble écrit d’il y a quelques années…

Le style d’écriture est immature, mais émotionnellement je l’aime encore, alors disons qu’il est « OK »…

27

Complètement satisfait, Li Xinwu tira sur les couvertures pour envelopper Tang Li, l’enlaçant dans ses bras pour l’embrasser : Tu en veux encore?

Tang Li avait si peur qu’il lutta pour se libérer : Non!

Li Xinwu était un peu déçu : Bon, alors je vais continuer la fouille demain.

Tang Li le gifla au visage : Tu fouilleras encore, mon cul!

Li Xinwu hocha solennellement la tête : Je fouillerai ton cul.

Tang Li ne voulait plus du tout lui parler.

Li Xinwu posa son menton sur l’épaule de Tang Li et frotta sa joue contre sa nuque, puis, il prit la pièce de cuivre qui pendait dans son cou : Elle a bloqué une flèche pour moi.

Tang Li leva la main pour caresser les épais cheveux de Li Xinwu, comme s’il caressait un chien.

Li Xinwu dit d’une voix douce : C’est toi qui me l’as donné, c’est toi qui ne voulais pas que je meure. Tu voulais que je reste en vie pour te retrouver.

Tang Li acquiesça doucement.

Li Xinwu : Tu m’as vraiment manqué.

Touché, Tang Li dit : Tu m’as manqué aussi.

L’atmosphère était extrêmement douce et chaleureuse.

Li Xinwu dit avec gravité : Je veux te prendre tous les jours.

Tang Li : Ferme-la, sale pervers.

À ce moment, le geôlier qui aimait beaucoup jouer arriva les mains dans les airs, et en voyant la situation entre les deux hommes, il s’empressa de fermer les yeux : Commandant, je n’ai rien vu, hihi.

Tang Li : Hihi ta sœur.

Est-ce qu’il reste encore une seule personne normale au manoir Tiance? Mon cher Li, comment est ton tempérament?

Li Xinwu fronça les sourcils, et avec une très grande précaution, il couvrit d’un drap le tout petit morceau de cou de Tang Li qui était encore exposé : Qu’est-ce que tu viens faire?

Il ne devait absolument rien rester à voir.

Ainsi, un jeune homme portant les habits de la secte Tang apparut derrière le geôlier, une arme pressée dans le dos de celui-ci, et un masque couvrant la moitié de son visage. L’expression sur la moitié de ce visage découvert était trop merveilleuse pour être décrite.

28

Tang Li était sans mot, puis il s’exclama avec joie : Shixiong, shixiong!

Le shixiong de Tang Li, appelé Tang Yan. Il était trois ans plus âgé que lui. Ils étaient inséparables depuis que Tang Li était entré dans la secte, dormant, mangeant et s’entraînant ensemble tous les jours. L’un avait le numéro 2333[1], l’autre le numéro 9527[2]. Leurs sentiments étaient profonds. Alors, cette fois, en voyant que Tang Li était porté disparu depuis plusieurs jours, il avait suivi les pistes et comptait cambrioler la prison pour le sauver.

Cependant, il ne s’était pas du tout attendu à ça.

Tang Yan souffla doucement par le nez. Il regarda Li Xinwu, puis Tang Li, puis il regarda encore la scène. Le silence était pesant.

Comment en étaient-ils arrivés à ce genre de ** situation!

Tang Li rougit : Shixiong, ce n’est pas ce que tu penses, je vais t’expliquer.

Tang Yan : Je suis juste venu te voir.

Tang Li : Shixiong, qu’est-ce que tu veux dire?

Tang Yan regarda son shidi avec sincérité : Tu as bien changé, tu t’es repenti et tu as recommencé à agir avec intégrité.

Tang Li s’agita, anxieux : Shixiong, écoute-moi.

Tang Yan fit une vague de la main et disparut dans un écran de fumée.

Li Xinwu : Pff.

Tang Li lui donna un coup de poing : Pourquoi tu ris!

Li Xinwu dit froidement : Communication avec l’extérieur, coopération pour fuir la prison, comment je devrais te punir, à ton avis?

Tang Li blêmit de frayeur : Ne le refais plus, ça fait mal.

Li Xinwu montra un horrible sourire : On n’a pas besoin de le faire ici, on peut aller ailleurs.

29

Tang Li croyait avoir tout vu.

Journal du général :

Ceci et cela.

Splosh, splosh, pa, pa, pa, slip, slip, sploush.

Perverti avec succès.

30

Après cet événement, Tang Li quitta sa cellule, libre de ses mouvements.

Mais tous les jours, Li Xinwu l’accusait encore de divers crimes étranges, comme d’être coupable de gaspiller de la nourriture parce qu’il avait laissé quelques grains de riz, le crime de gaspiller du papier de toilette lorsqu’il avait utilisé un morceau de trop, ou encore le crime de déranger le sommeil du général en étant trop bruyant lors de son entraînement matinal. Puis, il le traînait dans sa chambre, particulièrement sale. S’il fallait l’écrire, ce serait une vraie encyclopédie vivante sur la perversion.

Tous les jours, Tang Yan défonçait des mécanismes de bois, se battait avec les geôliers, et les écoutait dans son coin, se disant qu’il allait lui-même finir par être perverti.

Mais Li Xinwu refusait de le laisser partir, il lui donna même un paquet de plans et de recettes sortis de nulle part, lui demandant de les suivre.

Tang Yan avait écouté ce que son shidi avait à dire. Li Xinwu était son amoureux d’enfance avec qui il avait grandi, il l’avait toujours protégé, et il avait accepté une pièce de cuivre comme prix d’épouse.

Après l’avoir appris, Tang Yan comprit que c’était fragmentaire.

Parce que selon la description de Tang Li, il avait toujours cru que le premier amour de son shidi était très pur et ignorant.

Que c’était le genre d’amour où ils se revoyaient après plusieurs années, sortant timidement leurs preuves d’amour, en disant : Tu le veux encore?

Seulement, lorsqu’ils s’étaient revus après plusieurs années, il avait dit de façon perverse (s’il vous plaît, laissez-moi partir) :  口口口口[3].

Ou…

口.口口口。

口口.口口。

口口口.口。

口口口口.。

Tang Yan sentait qu’il n’avait plus du tout envie de tomber amoureux.

C’était bien trop sale.

31

Quelques mois s’étaient écoulés.

Le soir, Tang Li se baignait dans une baignoire en bois.

Soudainement, Li Xinwu poussa la porte et entra. Par réflexe, Tang Li se mit à trembler.

Li Xinwu ferma la porte et s’approcha, les yeux brillants d’une lumière perverse.

Tang Li resta sur ses gardes : … Tu es encore venu! C’est non!

Li Xinwu secoua la tête : Devine quel jour on est.

Tang Li réfléchit intensément avec nervosité. La dernière fois que Li Xinwu lui avait posé la question et qu’il avait dit qu’il ne le savait pas, Li Xinwu lui avait dit que c’était le festival équestre de la dynastie Tang et que pour célébrer, il devait porter Tang Li sur son épaule et le mener au cheval, pour ensuite chevaucher jusqu’aux pâturages verts, puis revenir… si bien que maintenant, quand Tang Li voyait un cheval, il sentait ses jambes devenir molles. Une autre fois lorsqu’il lui avait posé la question, il avait nommé un festival aléatoire, mais Li Xinwu lui avait dit qu’il s’était trompé, que c’était le jour national de la plantation des arbres de la dynastie Tang, et pour célébrer, Tang Li avait été mené à une forêt… alors maintenant, chaque fois que Tang Li voyait la forêt, il frissonnait.

Il y avait aussi le festival du Lotus de la dynastie Tang, le festival de l’appréciation de la Lune de la dynastie Tang, le festival de la randonnée du printemps de la dynastie Tang, le festival de la natation de la dynastie Tang… En bref, 8 sur 10 étaient inventés par ce salaud de Li Xinwu.

Alors, lorsque Li Xinwu, ce pervers, posait cette question, cela signifiait…

Tang Li sauta hors de la baignoire, et sans dire un mot, il s’enveloppa dans ses vêtements et partit en courant.

Li Xinwu rit légèrement. Il attrapa Tang Li par la taille et prit une serviette pour l’essuyer : Pourquoi tu t’enfuis?

Tang Li : C’est non.

Li Xinwu : Hm?

Tang Li : Peu importe c’est quoi, c’est non.

Li Xinwu dit honnêtement : Ne cause pas d’ennui. Aujourd’hui, c’est Qixi[4], je vais t’emmener voir un truc bien.

Tang Li lança un regard en coin à Li Xinwu : Voir quel truc bien?

Li Xinwu éclata de rire : À quoi tu penses?

Tang Li : …Pourquoi tu ris, c’est toujours toi qui causes des ennuis.

Li Xinwu l’embrassa tendrement : Non, c’est autre chose. Habille-toi, on y va.

32

Une fois habillé proprement, Tang Li se rendit avec Li Xinwu au pont près du marché animé. Enfin, il y trouva un certain sentiment de sécurité.

Après tout, il y avait tellement de monde, peu importe à quel point Li Xinwu était pervers, il ne pouvait pas faire ça au milieu de la rue, non?

Hm, il ne devrait pas pouvoir…

Li Xinwu enlaça Tang Li par-derrière. Il prit ses mains et se pencha légèrement, posant son menton sur l’épaule de Tang Li. Sans se soucier des regards surpris des gens autour d’eux, il lui murmura à l’oreille : Ça va commencer bientôt. Ton Shixiong le prépare depuis plus d’un mois.

Tang Li sentait que son visage était un peu chaud : Qu’est-ce que c’est?

Li Xinwu l’embrassa : Fais un décompte de 5.

Tang Li l’écouta : Cinq, quatre, trois, deux, un…

Une sphère lumineuse apparut soudainement sur la surface de la rivière. De ce point de départ, la lumière éclatante et douce se dispersa sur l’eau comme des poissons qui nagent dans tous les sens. Partout où la lumière se rendait, d’autres points étaient activés, et graduellement, toute la rivière fut remplie de sphères lumineuses colorées qui se reflétaient sur la berge, les points dansant le long du courant comme des feuilles dorées s’écrasant sur la pointe des vagues. Au même moment, on entendit un coup de feu tout près, et de magnifiques fleurs en feux d’artifice se dessinèrent sur le rideau du ciel, illuminant le dôme bleu foncé avant de soudainement disparaître, alternant continuellement. Les feux d’artifice dans le ciel et les lumières dans l’eau, le ciel au-dessus de l’eau en dessous, illuminés de rouges, d’oranges aussi éclatants qu’en plein jour, réchauffant le cœur des spectateurs. Par la suite, la fumée qui restait formait une rivière de brouillard éthérée alors que les étincelles tombaient, dispersées dans la nuit.

Tang Li retint son souffle un instant. La lumière du feu se reflétait dans ses pupilles rouge foncé avant de fondre lentement : Qu’est-ce que c’est…

Li Xinwu rit légèrement : Ma dot.

Tang Li était si touché qu’il se tourna vers lui, les yeux pleins de larmes.

Li Xinwu l’embrassa. Il sortit la pièce de cuivre et la secoua : Le prix d’épouse, la dot, tout est réuni. Marions-nous.

Tang Li accrocha ses bras à son cou. Il le mordit très fort, et dit d’une voix étouffée : … Hm! Goudan’er, tu es celui qui me traite le mieux! Tu es ma femme! Goudan’er, Goudan’er!

Li Xinwu échangea un long baiser avec Tang Li contre la rambarde, puis, il haussa les sourcils et dit doucement : Effronté, il faut te punir.

33

Le ciel, l’eau, les feux d’artifice, le monde.

Ton cœur, le mien, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

  【Fin】                           


[1] Un slang chinois, similaire à « lol »

[2] Un autre slang chinois, représentant une personne à faible statut

[3] Le caractère pour « bouche », aussi un compteur pour le nombre de bouchées ou le nombre de morsures. J’ai préféré laisser visuellement la version d’origine. Dans ceux qui suivent, les points entre les bouchées et les morsures sont laissés à votre imagination.

[4] La fête du double sept, que certaines personnes considèrent comme la St-Valentin chinoise traditionnelle

1 commentaire

Laisser un commentaire