Traduction française par Tian Wangzi
Gu HuaiQing rencontra Jing Chen pour la première fois dans une taverne à Pingjiang.
Jing Shao lui avait fait parvenir le message que Rui Wang allait venir le voir dans les prochains jours, alors il n’avait pas besoin de rentrer. Dans tous les cas, il avait Huai Xiang qui pouvait s’occuper des affaires de son gouvernement à sa place, alors s’il pouvait rentrer tard, il pouvait aussi rentrer le lendemain.
Il faisait beau ce jour-là, et Gu HuaiQing était allé prendre un verre au salon de vin qu’il fréquentait souvent sur le bord de la rivière QingShui. Seulement, un homme était déjà assis à sa table préférée près de la fenêtre. Fronçant les sourcils de mécontentement, il attrapa le serveur et lui glissa une pièce : « Demande à cet homme de changer de place. »
Le serveur était embarrassé par la pièce. Ce jeune maître était un client régulier, mais l’homme qui était assis portait des vêtements somptueux qui laissaient croire qu’il ne fallait pas non plus l’offenser. Après un moment d’embarras, il pesa la pièce dans sa main, et comme elle pesait bien son poids, il serra les dents, jeta sa serviette sur son épaule et s’approcha.
Jing Chen, assis seul à la table près de la fenêtre, regardait la rivière QingShui, observant la vie animée dans la ville de Pingjiang. Les gardes impériaux étaient assis à des tables voisines, n’osant pas le déranger. À ce moment, le serveur s’approcha soudainement.
« Honorable client, je suis sincèrement désolé, mais cette table a déjà été réservée par ce jeune maître. Pourriez-vous changer pour une autre table? » Le serveur pointa Gu HuaiQing qui n’était pas très loin.
Les gardes impériaux étaient très insatisfaits par la demande. Ils se préparèrent à intervenir, mais Jing Chen leur lança un regard pour les arrêter. Jing Chen suivit du regard la personne que lui indiquait le serveur, un homme aux longues robes blanches comme la neige qui se tenait pas très loin. Il avait un beau visage et un tempérament noble, tout le contraire des jeunes riches maîtres ordinaires.
Cet homme le regarda en même temps. Gu HuaiQing l’étudia aussi, il était beau et charmant, puissant, mais sans rage, et surtout, il ressemblait à 70% à Jing Shao! Gu HuaiQing resta stupéfait, puis s’approcha immédiatement : « Serveur, je t’ai demandé de me trouver une table à une fenêtre, pas de faire déplacer cet homme! »
Le serveur regarda Gu HuaiQing d’un air stupéfait, mais voyant qu’il ne comptait pas reprendre sa pièce, il s’empressa de le suivre avec quelques mots.
« Je vous ai provoqué, j’espère que vous me pardonnerez cette offense. » Gu HuaiQing sourit en rassemblant ses mains en coupe pour saluer Jing Chen. Jing Chen lui lança un regard. Il avait naturellement vu le changement de situation, seulement, il ne savait pas pourquoi l’homme avait changé d’avis. Il dit d’un air monotone : « Ce n’est rien. »
Gu HuaiQing regarda l’homme devant lui. Il était évident qu’il ressemblait à Jing Shao, mais son tempérament était complètement différent. Il avait ce genre de tempérament calme et noble qui attirait involontairement les gens à lui, mais personne n’osait le regarder directement. Même s’il avait à peu près deviné son identité, Jing Chen n’avait aucune idée qui il était en retour. En y pensant, Gu HuaiQing eut soudainement envie de lui jouer un tour.
Le roi du Huainan a toujours été indiscipliné, incapable de s’empêcher de flirter avec une beauté. Avec son apparence, peu de gens le traitaient avec froideur, à part Jing Shao, bien sûr, qui parlait toujours avec ses poings. Ainsi, Gu HuaiQing prit place à la table devant Jing Chen, planifiant se faire payer le repas. Il dit en souriant : « Cette rencontre doit être due au destin. voyant à ta taille… » En parlant, il regarda la taille de Jing Chen, se disant qu’il devait y avoir une épée ou quelque chose dans le genre. Il appréciait les trésors, et il aurait ainsi quelque chose à discuter, mais en regardant un moment, il se retrouva sans mot. Jing Chen ne portait pas d’épée!
« Quoi? » Jing Chen fronça les sourcils, se disant qu’il n’arrivait pas à suivre cet homme.
« Eh… ta boucle de ceinture en jade est pas mal. » Dévisagé par l’homme en face de lui, Gu HuaiQing en perdit la tête, et il ajouta nonchalamment : « Je peux y jeter un œil? »
L’expression de Jing Chen devint sombre.
C’est ainsi que leur relation à la mauvaise destinée commença.
Et maintenant, l’empereur Cheng Yuan tenait la lettre du père fondateur dans ses mains, avec un mal de tête incomparable.
On disait que c’était une lettre, mais elle parlait très peu de la façon de gouverner le pays. La majorité était des affaires triviales auxquelles le père fondateur avait pensé sur un coup de tête. Seulement, il avait beaucoup écrit à propos du fief du Huainan.
Le père fondateur écrivait qu’il s’était battu contre les trois rois rebelles pour prendre le pouvoir. Il n’y avait que Gu Xi de qui il était proche, puisqu’ils étaient frères jurés et qu’ils dormaient souvent ensemble. Dans sa lettre, le père fondateur avait utilisé toute une page pour décrire la beauté de Gu Xi, faisant se crisper Jing Chen. Il ne s’était pas attendu à ce que le père fondateur, qui était révéré comme un dieu par les générations suivantes, soit aussi romantique à l’époque. Ce qui était arrivé plus tard était connu, mais ce n’était pas le cas de cette dynastie, un homme ne pouvait pas épouser un autre homme. Le père fondateur avait rédigé les lois de l’empire, il avait insisté pour y ajouter la permission de prendre un homme comme épouse, mais malgré tous ses efforts, le roi du Huainan ne l’avait pas épousé en fin de compte.
On ignorait ce qu’il s’était passé à cette période, mais le père fondateur avait fini par écrire cette honnête lettre, avertissant ses descendants qui liraient cette lettre de ne pas empiéter sur le fief du Huainan, et que s’ils voulaient retirer ce fief, ils devaient prendre le roi du Huainan comme impératrice. Puis, il avait écrit un paquet de règles.
Jing Chen referma la lettre en soupirant doucement. Le père fondateur à l’époque avait permis de prendre un homme pour épouse, mais la loi avait bien souvent été réformée depuis, et la population avait formulé la règle non écrite que seuls les fils de concubines pouvaient épouser un homme, ce qui avait donné lieu à la situation actuelle. La raison pour laquelle les empereurs précédents avaient échoué à reprendre le Huainan, c’était que non seulement le roi du Huainan devait être consentant à devenir l’impératrice, car la guerre n’était pas une option; mais en plus d’épouser le roi du Huainan, tous les officiers du Huainan devaient aussi servir à la cour impériale, ce qui était une grosse menace au pouvoir impérial.
« En rapport à l’empereur, Cheng Wang demande à vous voir, » annonça l’eunuque en chef.
« Fais-le entrer. » Jing Chen se massa l’espace entre ses sourcils.
« Ce jeune frère salue l’empereur, mon empereur… » Jing Shao s’agenouilla pour le saluer, mais Jing Chen le coupa avant qu’il puisse terminer de parler.
« Qu’est-ce qu’il y a? » Jing Chen lui fit signe de se lever, alors que les eunuques se retiraient discrètement.
« Ge, » Jing Shao se releva consciemment et s’approcha aux côtés de son frère, lançant un regard au pamphlet jaune dans les mains de Jing Chen : « Mais qu’est-il donc écrit dans la lettre du père fondateur? » Dans les deux dernières années, plus il y pensait, plus Jing Shao se disait que le père fondateur devait être au Ciel, puisque l’année où il avait repris le Huainan, soudainement de nombreuses personnes avaient apporté des preuves contre lui, menant à sa mort sur le mont Fengyue; dans cette vie, il ne s’était pas battu sérieusement, mais l’empereur Hong Zheng insistait sur le retrait du fief, et résultat, il avait rejoint le père fondateur plus tôt. Alors il voulait vraiment savoir ce qu’il y avait d’écrit dans la lettre du père fondateur!
Jing Chen pressa la lettre dans sa main pour l’empêcher de la lire : « Qu’est-ce que tu viens faire ici? »
« Oh, Gu HuaiQing est entré à la capitale, il insiste pour rester à mon manoir. » En voyant l’expression de son frère changer soudainement, Jing Shao crut qu’il avait dit quelque chose de mal, alors il se recula et dit avec sérieux : « Ce frère vient faire son rapport, le roi du Huainan a apporté les dernières volontés du père fondateur et demande à voir mon frère l’empereur. »
Le père fondateur avait lui-même écrit ses dernières volontés avant sa mort, et il les avait données au roi du Huainan pour protéger sa vie. On dit que lorsque le premier roi du Huainan reçut ces dernières volontés, il s’effondra au sol en pleurant amèrement, et suivit le père fondateur dans la mort quelques jours plus tard.
Bientôt, tout le monde dans la capitale fut au courant que le roi du Huainan y avait apporté les dernières volontés du père fondateur.
Le monde discutait à la cour, spéculant sur le contenu des dernières volontés du père fondateur. Jing Chen avait vaguement deviné leur contenu, mais lorsque Gu HuaiQing en fit la lecture devant toute la cour, il sentit la migraine le saisir.
Gu HuaiQing se tenait au centre de la cour, levant la tête pour regarder le bel empereur assis haut sur son trône impérial, souriant à moitié en attendant sa réponse.
La cour était si silencieuse qu’on pouvait entendre une aiguille tomber sur le sol, parce que les dernières volontés du père fondateur étaient trop choquantes!
« Puisque ce sont là ses dernières volontés, Nous respecterons les volontés du père fondateur. » L’expression de Jing Chen ne changea pas, regardant Gu HuaiQing profondément. « Tu peux continuer de veiller sur le fief du Huainan, les taxes et le tribut resteront inchangés. »
Une trace de déception passa dans les yeux de Gu HuaiQing, mais il s’attendait aussi à cette réponse de l’empereur. Il s’agenouilla immédiatement pour le remercier : « Ce ministre fera de son mieux pour défendre le Huainan pour mon empereur. »
An trois de l’ère Cheng Yuan, après avoir lu les dernières volontés du père fondateur à la cour, le roi du Huainan attaqua la capitale du Danyang au quatrième mois, et le cinquième mois, il s’attaqua à Jiangzhou.
« Majesté, le roi du Huainan profite des dernières volontés du père fondateur pour semer le chaos au Jiangnan, et le Huainan n’est qu’à 800 li de terres plates de la capitale. Lui laisser son fief est très dangereux! » s’exclama amèrement le ministre de la Guerre.
« Majesté, avec la guerre aux quatre coins du pays ces dernières années, le Trésor est déjà à sec. Maintenant que la situation est stable, il faut récupérer lentement, on ne peut pas se lancer dans une autre guerre, » ajouta à sa suite le ministre des Finances.
Jing Chen était assis derrière la table dans le bureau impérial, écoutant les arguments de ses officiers, le visage vide d’expression. Il se disait que ça n’allait pas, et il regarda férocement un certain prince qui restait assis sur le côté à boire du thé.
Jing Shao mangeait secrètement des collations. Il faillit s’étouffer lorsque son frère l’empereur le dévisagea, et il s’empressa de prendre une gorgée de thé.
La soi-disant attaque contre Jiangzhou, c’était en fait Gu HuaiQing qui voulait le pousser au mariage. Après avoir avalé une ville, il se couchait sur le ventre sans bouger; et comme Jing Shao avait vidé le Trésor en allant à la guerre, il avait gardé beaucoup d’argent en privé, mais il l’avait tout remis honnêtement à Jing Chen par la suite, et même Gu HuaiQing lui avait remis sa part. Mais ces choses ne pouvaient pas être révélées publiquement. Jing Chen ne pouvait que temporairement accepter cet argent, car s’il remplissait directement le Trésor, ce serait la preuve du crime de Jing Shao. Alors, Jing Chen n’avait pas d’autre choix que de dévisager encore un peu son petit frère.
« Depuis la mort de l’impératrice, le harem est sans maître. Majesté, pourquoi ne pas accepter la demande du roi du Huainan… » dit Ma Zhuo d’une toute petite voix.
Plusieurs officiers s’échangèrent des regards sans oser prendre la parole.
« Partagez-vous cet avis? » Jing Chen glissa son regard sur la foule.
« Ce que l’aide-ministre Ma dit a du sens, mais il faut considérer le long terme… » Le ministre du Revenu indiqua son accord à voix basse. Aucun des autres rois du Huainan n’avait voulu se marier. Il était rare que quelqu’un de spécial accepte de devenir une épouse. Reprendre le fief du Huainan serait d’un grand bénéfice pour les générations futures. Seulement, l’empereur ne voulait pas se marier, alors ils n’osaient pas trop en dire. Après tout, l’empereur n’avait jamais pris d’homme comme concubine, et depuis son départ du palais pour bâtir son manoir, il n’avait jamais chéri d’hommes. Se pourrait-il qu’il n’aime pas les hommes… ?
Après le départ des officiers, Jing Shao remarqua que son frère n’était pas de très bonne humeur, alors il tenta de s’éclipser à son tour. Seulement,
Jing Chen l’attrapa par le col et, le visage amer, il lui demanda de jouer aux échecs.
En voyant le plateau rempli de noir et de blanc, Jing Shao eut mal à la tête. Il n’avait jamais eu de talent pour les quatre arts, s’il devait en plus affronter son frère, il n’avait aucune chance de gagner.
Jing Chen regarda son petit frère plisser le nez comme un condamné à mort qui a accepté son sort, et son esprit troublé retrouva graduellement un peu de joie : « Tu as dit avoir étudié avec HanZhang, pourtant tu n’as toujours pas fait de progrès. »
« Jun Qing joue avec moi pour m’amuser, et il refuse de bien jouer contre moi. » Jing Shao se gratta la tête, ignorant quelle pièce il devait jouer ensuite, alors il plaça une pièce n’importe où. Bien sûr, elle fut rapidement prise par son frère, qui s’empara ensuite de quelques autres pièces.
« Xiao Shao, » Jing Chen ne manqua rien du sourire de son petit frère en parlant de sa WangFei. « Avant qu’HanZhang reçoive son titre de Hou, as-tu déjà pensé à le laisser partir? »
« Ah? » Jing Shao pinça son pion, stupéfait. Même s’il ne savait pas pourquoi son frère lui posait subitement cette question, il secoua honnêtement la tête : « Jamais. »
« En t’épousant, il ne pouvait qu’être pris dans la résidence interne. Tu voulais vraiment ça pour lui? » Jing Chen ne joua pas son tour, regardant directement Jing Shao. C’était exactement ce qu’il n’arrivait pas à comprendre, ces derniers jours. Il n’était pas indifférent envers Gu HuaiQing, seulement il ne savait pas s’il avait seulement envie de le dévorer en apparence, ou si son cœur avait vraiment été atteint. Juste à l’idée qu’un homme aussi brillant soit coincé dans le harem à argumenter avec un groupe de femmes, il sentait la colère monter en lui.
Jing Shao comprit ce que son frère voulait dire. Il fit agilement rouler la pièce noire entre ses doigts : « J’ai de la pitié pour Jun Qing, mais je sais qu’à part lui, je ne pourrai jamais aimer une autre personne, et sans lui, je ne pourrai pas être heureux. Tant que je peux être avec lui, je lui donnerai tout ce qu’il veut, et je m’assurerai qu’il ne souffre d’aucune offense. »
Jing Chen écouta calmement son frère, sans poser de pion ni répondre.
« Ge… » Jing Shao regarda son frère, et au final il ne put que soupirer. Avant de sortir, sa WangFei l’avait prévenu que pour cette histoire entre son frère et Gu HuaiQing, il ne pouvait pas le conseiller directement, puisque comme Jing Chen était l’empereur, il avait probablement réfléchi à la situation bien plus que lui. Depuis les temps anciens, il était impossible d’avoir une beauté et le pays, mais maintenant qu’il en avait l’opportunité, il ne savait pas pourquoi son frère hésitait. Il semblerait que c’était parce qu’il avait pitié de Gu HuaiQing…
Après le départ de son frère, Jing Chen s’assied dans le jardin impérial pour regarder les pétales qui tombaient.
« Tous les rois du Huainan portent le nom de Gu HuaiQing, mais avais-tu un autre nom quand tu étais petit? » En regardant le délicat visage de l’homme, les dieux seuls savaient quelle curiosité l’avait poussé à poser cette question.
« Donne-moi ta boucle de ceinture en jade, et je te le dirai. » Dans son souvenir, Gu HuaiQing lui souriait malicieusement.
« Si tu ne veux pas le dire, alors oublie ça. » À ce moment, il s’était dit que son sourire était vraiment beau, et il ne s’était pas soucié de son impolitesse.
« FengXi. » Gu HuaiQing lui déroba sa boucle de ceinture en jade, riant à gorge déployée. Tous les princes du Huainan devaient avoir le caractère « Xi » dans leur nom. « Quand j’étais petit, on m’appelait FengXi. »
Au second mois de l’an quatre de l’ère Cheng Yuan, le jour de l’anniversaire de la mort de l’impératrice, les officiers demandèrent une nouvelle impératrice. Au troisième mois, l’empereur Cheng Yuan annonça un décret, il honorerait les dernières volontés du père fondateur, épouserait le roi du Huainan, Gu HuaiQing, puis reprendrait le fief du Huainan. Comme l’empereur Cheng Yuan reconnaissait les talents de Gu HuaiQing, il en fit son ministre de gauche.
Même si Gu HuaiQing devait être nommé impératrice Ji, à cause des dernières volontés du père fondateur, c’est une impératrice Yuan qui fut ramené au palais. Ainsi, le mariage se fit en grande pompe. Sur les dix li de tapis rouge, tout le monde célébrait.
Jing Chen ouvrit la porte de la résidence interne du palais Fengyi, et ouvrant ses yeux engourdis par l’alcool, il regarda l’homme assis devant les rideaux rouges. Ses vêtements de mariage étaient similaires à ceux qu’il portait, avec un splendide phénix brodé en or sur la soie rouge. Avec son beau visage, plus il le regardait, plus il le trouvait attirant.
Jing Chen s’approcha lentement et prit la jarre d’alcool sur la table. Il lui tendit une coupe, mais il n’était pas pressé de boire. Il le regarda doucement, et dit : « Est-ce que ça vaut le coup? » Abandonner tout ce qu’il avait, juste pour porter tout le poids du monde, destiné à lui donner toute son énergie, est-ce que ça en valait vraiment la peine ?
Gu HuaiQing secoua la coupe en or dans sa main et se leva pour offrir son bras à l’empereur : « C’est notre nuit de noces, Majesté, comment peux-tu être si peu romantique? »
Jing Chen ne posa pas plus de questions, il croisa leurs bras pour boire le contenu de leurs coupes.
Jing Chen enlaça sa nouvelle impératrice et s’étendit sur le large lit. La lumière des chandelles traversait les rideaux rouges pour se refléter sur le visage de Gu HuaiQing, et dans la pénombre, il exhibait une certaine sensualité. Il caressa ces longs cheveux soyeux en soupirant légèrement.
« Pourquoi ce soupir, Majesté? » Gu HuaiQing étira un doigt élancé et pointa sa lèvre supérieure : « La nuit est courte, Majesté, ne perdez pas de temps. »
Jing Chen détacha lentement sa ceinture décorée de phénix brodé, exposant un torse aux muscles bien proportionnés, sur lequel il déposa un léger baiser : « Puisque tu veux Nous épouser, Nous n’allons pas te décevoir. »
Gu HuaiQing plissa les yeux en croissant, attendant en silence que son mari lui retire tous ses vêtements. Puis, il les fit se tourner, pressant son corps sur celui de l’empereur : « Majesté, reposez-vous, ce ministre va vous servir. »
« Non, » Jing Chen fronça les sourcils, trouvant que c’était un peu inapproprié. Il les retourna et pressa Gu HuaiQing sous lui : « Si l’impératrice est le dominant, quel scandale ça ferait? »
« Pardonnez-moi, Majesté, » dit Gu HuaiQing sans sincérité. Il appliqua de la force et pressa à nouveau l’empereur sous lui. « En réalité, c’est ce ministre qui a espéré l’empereur jour et nuit, je ne peux plus supporter cette lente torture, alors… » En parlant, il avait déjà glissé une main sous les robes impériales.
Après le mariage de l’empereur, la cour eut trois jours de congé.
Pendant ces trois jours, par surprise, l’empereur ne sortit pas un moment du palais Fengyi. Les discussions étaient vives au palais, on disait que cet homme impératrice était particulièrement choyé, que même quand il allait voir sa seconde concubine, il ne l’aimait pas autant.
Un an plus tard, Mu HanZhang alla au bureau impérial pour remettre les rapports à l’empereur dont il s’était occupé ces derniers jours, et comme Jing Shao n’avait rien à faire, il accompagna sa WangFei au palais pour s’amuser.
« Où est mon beau-frère impérial? » Jing Shao regarda à droite et à gauche. Son grand frère n’avait-il pas dit qu’il laissait Gu HuaiQing l’aider à réviser les rapports?
« L’impératrice est un peu fatigué aujourd’hui, Nous l’avons laissé se reposer au palais Fengyi. » Jing Chen lisait un rapport, le visage vide d’expression, se disant qu’il n’y avait aucun problème dans la façon dont Mu HanZhang s’en était occupé. Alors, il le mit de côté et en prit un autre.
Jing Shao comprit instantanément. Il échangea un regard tacite avec son frère, puis tira sa WangFei pour partir.
Après leur départ, l’impératrice Gu sortit de derrière le rideau, portant une robe de phénix. Il approcha de l’empereur avec un visage vertueux et dit pour le cajoler : « C’est fatigant de t’asseoir, pourquoi ne pas te reposer sur moi? »
Jing Chen fit la sourde oreille et continua à réviser les rapports. L’impératrice se pencha vers lui, massant lentement la taille de l’empereur.
« Si tu refais ça, Nous t’enfermerons dans le palais glacé. » Jing Chen grogna froidement, mais inconsciemment, il se rapprocha de l’homme à ses côtés.
« Majesté, comment peux-tu être aussi cruel? » Gu HuaiQing fronça les sourcils, se reposant contre son épaule d’un air offensé. « Cette concubine est enceinte, si je reste au palais glacé, l’enfant ne survivra pas. »
Jing Chen se massa les tempes, sentant un mal de tête poindre. Il dit entre ses dents serrées : « C’est un scandale de raconter n’importe quoi en tant qu’impératrice! »
« Majesté, vous doutez vraiment de cette concubine! » L’expression de Gu HuaiQing devint encore plus offensée. « Cette concubine peut prouver son innocence à sa Majesté maintenant. » En parlant, il glissa la main dans les robes de l’empereur.
« …Dégage! »
Tian Wangzi : Ah yes, j’étais content de voir que mon second couple est canon! Je ship ces deux-là depuis tellement longtemps!